Sous-projet 3.1 (ID FEM 10158)

Le littoral libyen est le plus long de cette sous-région, avec plus de 1,100 km de plages sablonneuses et 800 km formés par exemple de côtes rocheuses, de marais salants, et d’embouchures de rivières temporaires. Ce littoral constitue l’une des zones les moins aménagées par l’homme du bassin méditerranéen, offrant ainsi un refuge à plusieurs espèces menacées et en danger dans cette région. L’absence d’un cadre juridique clair pour la protection des espèces et des habitats en Libye pourrait entraîner la perte de ces derniers, en raison du développement touristique national et de l’urbanisation côtière. Bien que la législation nationale actuelle en matière de protection de l’environnement (Loi n°15/2003 sur l’Environnement) exige la réalisation d’une étude d’impact environnemental avant tout projet d’aménagement, cette exigence ne semble appliquée que dans l’industrie pétrolière et gazière, tandis que la plupart des autres autorités nationales n’y répondent pas de manière active dans les autres secteurs d'activité concernés par le développement.

Le Sous-projet 3.1 constitue la composante 3 du MedProgramme portant sur la protection de la biodiversité marine. Ses objectifs spécifiques sont d’étendre les aires marines protégées (AMP) en Libye et d’améliorer leur gestion. Il s’attaque également aux obstacles liés aux capacités qui entravent la durabilité et l’efficacité du réseau des AMP en Libye, notamment par la mise en place de mécanismes de soutien à la gestion dans les AMP prioritaires. Les principaux axes d’intervention comprennent : (i) l’évaluation des mécanismes juridiques et institutionnels relatifs aux AMP ; (ii) la collecte et la centralisation de données sur la biodiversité marine et les écosystèmes (plateforme nationale) ; (iii) la communication et la sensibilisation autour des AMP ainsi que de la biodiversité marine et des écosystèmes.

Participation et renforcement institutionnel : Renforcer l’approche institutionnelle et participative entre les acteurs clés gouvernementaux et non gouvernementaux, dans la gestion des aires marines protégées en Libye.

Sensibilisation et communication : Mettre en œuvre une stratégie de communication comprenant des actions spécifiques orientées vers la conception et la production de supports de sensibilisation sur les aires marines protégées en Libye.

Amélioration de la gouvernance et du soutien à la gestion : Sous la direction de l’Autorité générale pour l’environnement en Libye, cette composante vise à coordonner un ensemble d’agences et de parties prenantes clés —telles que le Centre de recherche en biologie marine, le secteur de l’agriculture et de la pêche, les autorités de gestion côtière, les instances juridiques, etc.— et à favoriser l’implication des communautés locales ainsi que des organismes de la société civile.