Renforcement de la Sécurité dans la Région Méditerranéenne
Le Programme pour la mer Méditerranée (MedProgramme) : "Renforcer la sécurité environnementale" est une initiative pluri-thématique financée par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) sur une période de cinq (5) ans (2020–2025), avec une subvention totale du FEM s'élevant à 43,376,147 USD. Ces subventions proviennent de quatre axes d'intervention du FEM, à savoir : Eaux internationales (IW) - 25,500,000 USD, Produits chimiques et déchets (CW) – 15,500,000 USD, Biodiversité (BD) – 1,376,147 USD et Fonds spéciaux pour le changement climatique (SCCF) - 1,000,000 USD. Le MedProgramme mobilisera un cofinancement total de 861,666,654 USD (248,936,654 USD en nature, 2,730,000 USD en espèces et 610,000,000 USD sous forme de prêts à taux fixe). Le programme est mis en œuvre en Albanie, Algérie, Bosnie-Herzégovine, Égypte, Liban, Libye, Monténégro, Maroc, Tunisie et Türkiye.
Le PNUE/PAM est l’Agence d’exécution principale ; les Agences de mise en œuvre du FEM sont le PNUE et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), et les partenaires d’exécution sont l’UNESCO/PHI, la Banque européenne d’investissement (BEI), l’UICN Med, le GWP Med, le WWF Med, Plan Bleu, le PAP/CAR, le SCP/CAR et le SPA/RAC. Le MedProgramme met en œuvre des actions prioritaires pour réduire les principales pressions environnementales transfrontalières dans les zones côtières, tout en renforçant la résilience climatique et la sécurité de l’eau et en améliorant la santé et les moyens de subsistance des populations côtières. Il vise également à promouvoir une gestion environnementale durable qui bénéficie autant aux femmes qu’aux hommes, grâce à une intégration efficace de la dimension de genre.
Le MedProgramme œuvre pour obtenir des impacts à grande échelle dans quatre axes d’intervention du FEM : Eaux internationales, Produits chimiques et déchets, Biodiversité (BD) et Adaptation au changement climatique, avec la contribution de nombreux partenaires, notamment des agences des Nations Unies, des banques de développement, des Centres d’Activités Régionales du PAM, des Centres régionaux de Bâle, Rotterdam et Stockholm, des institutions nationales, des agences techniques et des instituts de recherche, des ONG et d’autres acteurs, sous la direction du PNUE/PAM.
Menaces dans la Région Méditerranéenne
La situation environnementale actuelle de la mer Méditerranée montre des signes de détérioration progressive, résultant d’un ensemble d’activités humaines couplées aux activités touristiques. Les régions côtières, densément et de plus en plus peuplées, exercent une forte pression sur la qualité et la sécurité de l’approvisionnement en ressources essentielles telles que l’eau, la nourriture et l’énergie, en plus d’une pollution accrue. Cela a un impact considérable sur les écosystèmes et habitats côtiers et marins vulnérables, entraînant la perte et la dégradation des écosystèmes côtiers et marins peu profonds, ainsi que la raréfaction des ressources en eau douce côtières. Cette situation est aggravée par les impacts négatifs croissants de la variabilité et du changement climatique, qui affectent principalement les populations les plus vulnérables et les plus pauvres. Le MedProgramme constitue une réponse à ces menaces.
Implémentation de MedProgramme
La mise en œuvre du MedProgramme implique un large éventail de partenaires, allant des institutions bancaires au secteur privé, en passant par les organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, l’industrie, la recherche et diverses autres organisations. Le programme s’appuie sur des initiatives précédentes, telles que le MedPartnership, ClimVar et des projets du FEM sur la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC), qui ont contribué à enrichir les connaissances et la compréhension de l’environnement méditerranéen.
Le MedProgramme comprend huit (8) projets fils qui devraient aboutir à un ensemble de résultats complémentaires, couvrant trois (3) catégories de priorités identifiées par l’Analyse Diagnostique Transfrontalière pour la mer Méditerranée. Ces priorités sont traduites en quatre (4) composantes :
- Réduction de la pollution d’origine terrestre dans les zones côtières prioritaires et mesure des progrès vers les impacts.
 - Renforcement de la durabilité et de la résilience climatique dans la zone côtière.
 - Protection de la biodiversité marine.
 - Gestion des connaissances et coordination du programme.
 
Donateur
Au cours des trois dernières décennies, le FEM a fourni plus de 26 milliards de dollars de financement, principalement sous forme de subventions, et mobilisé 148 milliards de dollars supplémentaires pour des projets prioritaires définis par les pays.
Le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) est un fonds multilatéral dédié à la lutte contre la perte de biodiversité, le changement climatique, la pollution et les pressions sur la santé des terres et des océans. Ses subventions, financements mixtes et soutiens politiques aident les pays en développement à répondre à leurs principales priorités environnementales et à respecter les conventions internationales sur l’environnement. Le FEM relie 185 gouvernements membres à des acteurs du développement durable issus de la société civile, des peuples autochtones et du secteur privé, et collabore étroitement avec d’autres bailleurs de fonds environnementaux pour plus d’efficacité et d’impact. Au cours des trois dernières décennies, le FEM a fourni plus de 22 milliards USD en subventions et financements mixtes et mobilisé 120 milliards USD de cofinancements pour plus de 5 000 projets nationaux et régionaux.
Pays Impliqués
Les pays bénéficiaires sont l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, l'Égypte, le Liban, la Libye, le Maroc, le Monténégro, la Tunisie et la Turquie.
Agences d'Implémentation
Les agences d’implémentation du FEM sont le PNUE et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Agence d'Exécution
L'agence d'exécution principale est le PNUE/Plan d'action pour la Méditerranée (PAM).
Partenaires d'Exécution
Les partenaires d’exécution sont l’UNESCO/PHI, la Banque européenne d’investissement (BEI), l’UICN Med, le GWP Med, le WWF Med, l’Université de Genève/GRID Genève, le Plan Bleu, le PAP/CAR, le CAR/CP, le CAR/ASP et le CAR/INFO. Le programme est également soutenu par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Résultats Attendus
Les résultats attendus comprennent, sans toutefois s'y limiter :
- L'élimination de 2 000 tonnes de polluants organiques persistants (POP) et de cinquante (50) tonnes de mercure par an dans le cadre du sous-projet 1.1, une augmentation des volumes de traitement des eaux et des améliorations dans la gestion des côtes et de l'eau.
 - La réduction et la prévention de 1 250 tonnes de POP dans le cadre du sous-projet 1.3.
 - L'élaboration d'une analyse diagnostique transfrontalière actualisée, incluant également une évaluation de genre.
 - L'élaboration d'une stratégie de surveillance offshore et l'identification de 20 emplacements pour des stations de surveillance offshore.
 - L'investissement dans la modernisation des stations d'épuration des eaux usées et la réutilisation des eaux usées traitées, et/ou la dépollution de bassins versants en Égypte, au Liban et en Tunisie.
 - L'élaboration de normes environnementales communes sur le dessalement, l'aquaculture, les eaux usées et la gestion des boues.
 - Une amélioration de la durabilité des zones côtières dans les pays bénéficiaires grâce à une meilleure conformité avec le Protocole GIZC ; à l'adoption de stratégies nationales, de plans et d'instruments côtiers de GIZC ; et à une meilleure égalité des sexes.
 - Un accroissement de la résilience à la variabilité et au changement climatiques et une amélioration de la sécurité hydrique des populations côtières grâce à une meilleure durabilité des services fournis par les aquifères côtiers et par les habitats côtiers liés aux eaux souterraines.
 - L’augmentation de la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique et la réduction de la pollution par les nutriments d'origine terrestre et d'autres pressions, grâce à l'adoption d’une approche Nexus des écosystèmes eau-alimentation-énergie.
 - L'expansion des paysages marins sous protection et l'amélioration de la gestion des aires marines protégées en Libye.
 - Des stratégies innovantes et transversales de gestion des connaissances et d'intégration de la dimension de genre, qui serviront de pilote pour une intégration plus poussée dans les opérations du système PNUE/PAM-Convention de Barcelone.